Alcuin Albinus Flaccus

ELEMENTS DE BIOGRAPHIE
HISTOIRE DE L’ENSEIGNEMENT

Alcuin (732-804) est un poète, savant et théologien anglais de langue latine.
Il fait partie d’une famille noble et riche, reçoit une très bonne éducation à York puis enseigne dans cette même ville. Il n’est pas ordonné prêtre mais passe sa vie comme un moine.

En 781, à l’occasion d’un voyage en Italie, il rencontre Charlemagne qui l’invite à Aix-la-Chapelle, où il rassemble les plus grands savants. Alcuin devient le professeur et conseiller de Charlemagne et de ses fils, il reçoit la charge de plusieurs abbayes. Chargé par Charlemagne de restaurer la vie intellectuelle en Occident, il crée de grands centres culturels autour des monastères et des cathédrales, introduit les méthodes d’enseignement anglo-saxonnes dans les écoles franques, systématise le curriculum scolaire, et encourage l’étude des arts libéraux. Il est chargé de l’éducation de jeunes nobles destinés aux plus hautes fonctions de l’Église et de l’État.

Il dirige l’école palatine d’Aix la Chapelle, principale école de l’empire carolingien, réorganise la structure scolaire, rédige des manuels dans différentes disciplines.

Alcuin participe à la Renaissance carolingienne, notamment par le développement des scriptoriums (ateliers dans lesquels les moines copiaient les livres avant l’invention de l’imprimerie) dans les abbayes et une réforme de l’écriture, ainsi qu’à la réforme de la liturgie catholique. Il établit en 800 une version de la Bible qui s’imposera.
Alcuin réorganise également la structure scolaire, et rédige des manuels dans chaque discipline. C’est finalement à Alcuin que Charlemagne doit sa réputation d’avoir inventé l’école !

Parmi ses ouvrages, on trouve un recueil de problèmes récréatifs Propositiones ad acuendos juvenes (Propositions pour aiguiser la perspicacité des jeunes), il contient 53 problèmes : 33 d’arithmétique dont huit de partage, 12 de géométrie et 8 de logique dont quatre de traversées.
Alcuin laisse de nombreuses lettres, des écrits consacrés à l’éducation, à la théologie. Il était considéré comme l’homme le plus érudit de son temps.