substitution homophonique

CALCUL

En cryptologie , le chiffrement homophonique (ou homophone) fait partie des chiffrements par substitution monoalphabétique où une lettre est remplacée par une autre. Une des faiblesses du chiffrement par substitution est la fréquence d’apparition des lettres : par exemple en français la lettre la plus fréquente est le E qui apparaît avec la fréquence 17,5 dans un texte standard ; la lettre suivante étant le S avec 8,17.
Une idée est de ne pas toujours remplacer cette lettre fréquente par le même signe (ou groupe de signes, par exemples un nombre à 2 chiffres), mais de choisir dans une liste pré-établie, chaque lettre correspondant à une liste d’autant plus longue que sa fréquence est plus élevée. Le premier exemple connu est un texte d’un doge de Venise, Michele Steno, datant de 1411.

Une autre idée est le carré de Polybe .
Pour « casser » un chiffre homophonique, l’idée est d’étudier la fréquence, non pas de chaque lettre, mais des bigrammes (couples de lettres). Par exemple, en français la lettre Q est rare et presque toujours suivie de la lettre U.
Le premier exemple connu a été réalisé dès 1590 par Viète qui a su mettre en clair pour le compte de Henri IV un message du roi d’Espagne.

Ce procédé de chiffrement a tout de même continué à être utilisé jusque vers 1750 alors qu’il existait déjà des procédés plus sûrs, il a même été employé jusqu’au 20e siècle par l’armée mexicaine.