Coman Catherine Ellis
ELEMENTS DE BIOGRAPHIE
HISTOIRE DE L’ENSEIGNEMENT
Katharine (ou Catherine) Ellis Coman (1857-1915) est une historienne, statisticienne, économiste, sociologue et militante sociale américaine.
Ses parents, eux-mêmes diplômés, décident de lui donner son instruction à domicile.
Elle va ensuite à l’Université du Michigan où elle fait des études de philosophie, elle est l’une des rares femmes à le faire. Elle est fortement influencée par les travaux de John Stuart Mill, ce qui apparaîtra dans ses travaux en économie et en histoire.
Elle est recrutée au Wellesley College, université réservée aux femmes, créée en 1870 dont pour donner une bonne éducation à des femmes. Katharine Coman, reconnue pour ses qualités d’enseignante, enseigne la rhétorique anglaise, puis l’histoire.
Elle obtient la création de cours d’économie et enseigne l’économie politique, cours pour lesquels elle accompagne ses étudiantes sur le terrain : usines, ateliers clandestins, réunions syndicales, etc.
Plus tard, comme doyenne du Wellesley College, elle fonde un nouveau département d’économie et de sociologie
Elle pense que l’économie politique peut contribuer à résoudre les problèmes sociaux, c’est pourquoi elle spécialise sa recherche dans ce domaine. Son travail de recherche l’amène à beaucoup voyager.
Elle crée et développe de nouveaux cours en économie, notamment l’étude statistique des problèmes économiques, l’histoire industrielle des États-Unis et la conservation des ressources naturelles. Dans ces domaines elle est une des premières femmes (si ce n’est la première) à développer des travaux de cette importance.
Sociologiquement attachée à la justice sociale, elle critique le capitalisme et soutient le mouvement ouvrier.Elle était passionnée par les questions sociales et économiques, en particulier l’éducation des femmes, la pauvreté, l’immigration, le travail et elle a été active et militante toute sa vie dans les mouvements de réforme sociale.
Elle prend sa retraite en 1913, alors qu’elle est déjà atteinte d’un cancer du sein, maladie alors très mal connue, qui causera sa mort en 1915. Pendant 25 ans elle avait partagé une maison avec la professeure et poétesse Katharine Lee Bates, professeur de littérature au Wellesley College et une des fondatrices du domaine d’études universitaires sur la littérature américaine. Ce type de cohabitation, appelé mariage de Boston, était alors fréquent entre femmes ayant une autonomie financière, permettant une vie familiale sans impliquer obligatoirement de sexualité.
Parmi les ouvrages de Catherine Coman , on peut citer The Industrial History of the United States en 1910 considéré comme la première histoire industrielle des États-Unis et plusieurs fois réimprimé, son article Quelques problèmes non réglés d’irrigation publié en 1911. Son œuvre principale est peut-être Economic Beginnings of the Far West: How We Won the Land Beyond the Mississippi, publié en 1912, étude qui décrit l’histoire économique de l’Ouest américain. Elle y montre les processus économiques qui ont conduit les colons à prendre plus d’importance que les explorateurs, les commerçants, les trappeurs et les peuples autochtones.
A la fin de sa vie, elle étudiait les assurances sociales dans des pays d’Europe, son manuscrit interrompu a été publié en 1915 à titre posthume sous le titre Unemployment Insurance: A Summary of European Systems est publié à titre posthume en 1915.
Le Wellesley College a fondé la chaire d’histoire industrielle Katharine Coman en son honneur.