Cet ouvrage réunit plusieurs articles thématiques, d’auteurs différents, relatifs à la recherche actuelle concernant les enquêtes par sondage et aux différents débats auxquels donnent lieu l’utilisation des sondages. Il débute par une longue introduction où les éditeurs scientifiques exposent les contenus et les finalités des divers chapitres fruits d’un travail collectif de 52 auteurs.

La première partie intitulée « Regards sur les enquêtes par sondage » comprend trois chapitres.
Le premier chapitre « Le passé et l’avenir des sondages » retrace d’abord les diverses controverses qui ont animé l’histoire des sondages sous la plume de Leslie Kish qui ensuite expose ses points de vue sur les sondages actuels et avance l’idée « d ‘échantillons roulants ». « Les sondages : prospectives des techniques et défis méthodologiques » est la deuxième contribution à ce chapitre due à Jacques Antoine : il met en évidence cinq grands défis : les taux de réponses et la charge des répondants, les biais liés aux modalités de l’enquête, la tendance à l’exhaustivité et la mise en cause de l’anonymat, le recul de la frontière entre le qualitatif et le quantitatif, la demande du « toujours plus » d’informations, de taille d’échantillon, au détriment peut-être de la qualité. « La déontologie des enquêtes revisitée » écrite par Benoît Riandey aborde les problèmes liés à la déontologie de la collecte et du traitement de l’information statistique. La dernière contribution est intitulée « Les sondages d’opinion : une technique de gestion du pouvoir ou un moyen de connaissance sociale » ; l’auteur Jean de Legge y affirme que l’utilisation des sondages peut devenir un instrument de démocratie dans certaines conditions.
Le chapitre 2 présente des « Exemples d’enquêtes » Les diverses contributions mettent l’accent sur les aspects très divers des enquêtes. On y trouve successivement : une enquête sur la sécurité alimentaire présentée par Olivier Deletombe, Laurent Huon de Penanster, Patrick Lainé, Michel Simioni et Yves Tillé de l’ENSAI de Rennes, une « étude sur la mobilité et implication sur les plans de sondage » due à Françoise Dupont, une étude sur « télédétection et estimation des superficies » par Francisco Javier Gallego, « enquête auprès des ménages articulée sur un fichier administratif / exemple « exploitation conjointe ».
Le chapitre 3 présente « Quelques développements récents » et touche des domaines variés. La première contribution intitulée : « Mégabases de consommateurs, sondages et statistique » est l’oeuvre de Jean-Michel Gautier, la seconde due à Gilbert Saporta et à Vila Co a pour titre : « Fusion de fichiers : une nouvelle méthode basée sur l’analyse homogène ». La troisième due à Tomas Aluja-Banet, Alain Morineau et Roser Rius est « La greffe des fichiers et ses conditions d’application. Méthode et exemple » .La quatrième s’intitule  » Mesurer l’adhésion du public aux projets d’intérêt général : proposition d’une démarche » et est le travail de Robert Revat et Virginie Madignier. La cinquième ou « Mise en place d’une fraudothèque dans le cadre de la détection des fraudes sur les cartes bancaires » est une production commune de Eric Fortuné, Pascal Makris, Nicole Vincent et Jean-Pierre Asselin de Beauville. La dernière contribution à ce chapitre est due à Gordon J Brackstone et porte sur l’organisation d’un service de méthodes d’enquête au sein de « Statistique Canada ».

La deuxième partie est intitulée « Résultats théoriques récents ».
Elle comporte 3 chapitres intitulés respectivement « Méthodes d’estimation », « Méthodes de redressement et de calage », « Précision des résultats d’enquêtes ».
Dans « les méthodes d’estimation » on trouve : « l’estimateur de régression généralisé dans le cas d’un échantillonnage à deux degrés » où Mohamed El Haj Tirari s’intéresse à l’estimation du total d’une variable d’une population finie dans le cas d’un plan de sondage à deux degrés. Ensuite sous le titre « Comparaison de deux estimateurs par le ratio stratifiés et application aux enquêtes auprès des entreprises » Nathalie Caron et Jean-Claude Deville comparent deux estimateurs. La dernière partie de ce chapitre, contribution de Ketty Attal et d’Olivier Satory, porte sur « Estimation de données régionales à l’aide de techniques d’analyse multidimensionnelle ».
La première contribution de « Méthodes de redressement et de calage », intitulée « Weighting and auxiliary variables in sample surveys » écrite en anglais, est l’àeuvre de Seppo Laaksonen qui préente une classification en huit groupes des variables auxiliaires et une stratégie de pondération.( Un résumé en français du contenu est adjoint). Dans la seconde Ruilin Ren et Jean-claude Deville propose une amélioration du calage de l’enquête emploi. Dans la suivante : « De l’optimisation du plan de sondage au redressement d’une enquête » Jimmy Armoogun et Jean-loup Madre développent les stratégies de plan de sondage et de redressement utilisées dans le cadre de l’enquête Transports et communications de 1993-1994. L a dernière contribution due Yves Tillé porte sur « la détermination a posteriori des bornes des post-strates »
Le dernier chapitre  » Précision des résultats d’enquêtes « de cette seconde partie contient des contributions au problème de savoir » comment calculer la précision ». Le calcul et les intervalles de confiance qui en découlent s’effectuent par trois types de méthodes . La première est exposée respectivement dans « La précision des indicateurs d’audience de la radio » par Hervé Deschamps et Philippe Tassi, puis dans « Approximation de la variance de l’estimateur Horvitz-Thomson » par Yves G Berger. La seconde est présentée par Jean Claude Deville dans  » estimation de variance pour des statistiques complexes : « techniques de résidus et de linéarisation », la troisième se trouve sous le titre « Une procédure de réplication d’échantillons appliquée aux sondages » , contribution de Julio César Cabeça.

La troisième partie de l’ouvrage est intitulée « Nouvelles pratiques de sondage » et comporte elle aussi trois chapitres intitulés « Questionnaires et enquêteurs », « Les non-réponses », « enquêtes par téléphone ».
Dans la première contribution de « Questionnaires et enquêteurs » France Bilcoq rappelle que la qualité des données est directement liée à la qualité du questionnaire utilisé et développe un certain nombre de principes de base concernant la formulation des questions. Dans la contribution suivante intitulée « Les effets de l’assistance dans les enquêtes par questionnaire », Stéphane Ganassali et Jean Moscarola étudient dans le cadre d’une enquête auprès des consommateurs le cas de la notoriété des marques. Dans « Le plan d’échantillonnage ; une méthode de recherche des erreurs non aléatoires », Frédéric Château montre à partir de l’exemple des enquêtes de France Telecom comment le partage de la base de sondage entre deux instituts de sondage permet une meilleure fiabilité. La dernière contribution de ce chapitre écrite par Pawel B. Sztablinski étudie « les effets des opinions des enquêteurs, de leurs caractéristiques et de leur perception par les enquêtes sur les réponses ».
Le chapitre « Les non-réponses » est constitué d’une seule contribution produite par Catherine Berthier et Françoise Dupont qui étudient l’incidence du caractère obligatoire des enquêtes : jusqu’en 1993 les enquêtes de l’INSEE ont bénéficié du statut obligatoire ce qui n’est plus le cas actuellement.
Comme son l’indique le dernier chapitre est consacré aux enquêtes par téléphone où une place importante est donnée à la représentativité de l’échantillon.