Les aléas de la raison : de la théorie des jeux à la psychologie.

Titre original : Mindenki másképp egyforma.

Résumé

Il s’agit de la traduction française d’un ouvrage publié en hongrois en 1996. L’auteur, mathématicien de formation, a travaillé à l’Institut de psychologie expérimentale de Budapest après un passage à celui d’informatique.
Ce livre a pour thème la pensée rationnelle et développe la thèse que, pour l’essentiel, la pensée humaine n’est pas rationnelle, y compris dans la résolution de problèmes où les outils de la logique pure seraient les plus adaptés. Bien que contenant des éléments pouvant faire l’objet d’un cours universitaire, il se veut un essai écrit pour le lecteur à l’esprit curieux et destiné à provoquer débats et nouvelles approches.

L’ouvrage est divisé en trois parties.

A travers divers jeux et situations de la vie quotidienne, la première (« Jeux moraux ») expose les principes de base de la théorie des jeux articulée autour des théorèmes de Von Neumann (1947) et de Nash (prix Nobel d’économie 1994) sur des exemples élémentaires :
– enchères et face à face (la boxe est un sport où même le vainqueur est sévèrement battu),
– le héros est une brute (si tout le monde raisonnait de même, les courses de chevaux n’auraient plus d’intérêt),
– le dilemme du prisonnier (qui se trouve face à des barreaux n’est pas forcément prisonnier, il a des chances d’être dehors),
– la règle d’or (agir différemment peut revenir au même),
– le bluff (certains yogis sont capables de transpercer leur thorax d’une aiguille. En fait, ils trichent : ils commencent par écarter leur cœur).
L’auteur inclut formule et outillage mathématiques. En fait, les jeux décrits peuvent servir de modèle aux grandes compétitions économiques et stratégiques contemporaines et permettent de classer les approches psychologiques et morales.

La seconde partie (« Aux sources de la diversité »), un peu plus difficile, montre comment les principes de la théorie des jeux peuvent se manifester à travers cinq domaines scientifiques :
– la théorie des jeux de John Von Neumann : c’est un fait mathématique, dans de nombreux cas, la décision la plus rationnelle possible se prend à pile ou face ;
– la psychologie : compétitions dans un même but (l’honnêteté est impardonnable) ;
– la biologie de l’évolution : faucons et colombes (l’altruisme sert en premier lieu son propre altruisme). ;
– l’économie : socialisme et libre entreprise (pendant que d’autres se disputent le butin, tu peux t’en emparer) ;
– la physique quantique : à quoi jouent les particules élémentaires (souvent particule vraie, bien fol qui s’y fie).

La dernière partie (« psychologie de la rationalité »), au coeur de la démonstration, est une analyse psychologique de la pensée rationnelle à ne pas confondre avec la pensée logique :
– à la folie, pas du tout (qui effeuille la marguerite cherche bien à savoir s’il est lui-même amoureux),
– un irrationnel raisonnable (mon cerveau a beau comprendre, je n’y arrive pas),
– rationalité collective (c’est dans la meilleure cachette qu’on te cherchera d’abord),
– diversité de la pensée (en définitive, il est rationnel que la pensée humaine soit irrationnelle),
– bien des voies mènent au nirvana (nous n’avons qu’une manière d’être tous différents).

L’ouvrage est complété par les références précises des citations et une bibliographie.

Notes

Cet ouvrage est l’objet d’une recension sous la rubrique « matériaux pour une documentation » du Bulletin de l’APMEP n° 429.

Données de publication

Éditeur Editions du Seuil Paris , 2000 Collection Science ouverte Format 14 cm x 21 cm, 334 p. Index Bibliogr. p. 317-324, Index

ISBN 2-02-033924-2 EAN 9782020339247 ISSN 0768-1607

Public visé enseignant, formateur, tout public

Type monographie, polycopié Langue français Langue d’origine hun Support papier

Classification