Le codex d’Archimède.

Les secrets du manuscrit le plus célèbre de la science.
Titre original : The Archimedes codex: revealing the secrets of the world's greatest palimpsest.

Résumé

Le Codex C est un palimpseste, c’est-à-dire un manuscrit sur parchemin dont les feuillets ont été grattés pour réutilisation. En 970, à Constantinople, un scribe y copia, mot à mot, en grec ancien, plusieurs textes d’Archimède, y compris les diagrammes ; certains de ces textes sont connus à travers d’autres transcriptions (Codex A et B) mais le Codex C est le seul à contenir la Méthode et le Stomachion.
Le 14 avril 1229, un autre scribe finissait de recouvrir par des textes de prières ce document historique, après en avoir gratté et coupé en deux les feuillets, et mélangé ceux-ci à d’autres.
Entre 1906 et 1915, J.-L. Heiberg le déchiffra pourtant en grande partie, et l’utilisa, conjointement avec les Codex A et B, pour éditer les œuvres d’Archimède.
Puis il disparut de nouveau, et fut encore détérioré par l’ajout de fausses peintures.
En 1998 il réapparut dans une vente chez Christie’s et fut acheté par un milliardaire resté anonyme (seule précision : « ce n’est pas Bill Gates »), qui finança également d’énorme travaux : séparation des feuillets, numérisation à l’aide des techniques les plus pointues (ultra-violets, rayons X, même un accélérateur de particules fut utilisé), enfin déchiffrage. Celui-ci apporta des révélations sensationnelles quant aux travaux d’Archimède.
C’est cette aventure scientifique unique qui nous est narrée ici, avec un grand luxe de détails. Les 11 chapitres sont écrits chacun par un seul des deux auteurs : W. Noel, conservateur des manuscrits et livres rares du musée Walters, nous raconte comment il a coordonné l’opération et reconstitué l’histoire du palimpseste ; R. Netz, professeur de sciences anciennes à Stanford, nous fait vivre le quotidien du déchiffrage, nous parle des résultats et des méthodes d’Archimède (rôle important des diagrammes dans les démonstrations), et dévoile le contenu récemment révélé :
– d’une part, (selon lui), dans la Méthode, Archimède ne se contentait pas de « l’infini potentiel », mais connaissait « l’infini actuel » et l’utilisait, en cas de besoin ; il connaissait l’égalité de deux nombres infinis, définie par une correspondance biunivoque ;
– d’autre part, le Stomachion n’est pas comme on le croyait une simple étude d’un jeu de puzzle (genre Tangram), mais constitue le point de départ de la science combinatoire.

Avec de nombreuses explicitations des raisonnements archimédiens, un exposé détaillé des techniques les plus récentes de traitement de l’image (y compris leur explication au niveau de l’atome), des fragments érudits d’histoire grecque et médiévale, de nombreuses figures et photos noir et blanc dans le texte, 8 pages de photos couleurs, cet ouvrage est d’une richesse exceptionnelle, et nous fait partager l’enthousiasme de cette équipe, très multidisciplinaire, de chercheurs.

Notes

Cet ouvrage est l’objet d’une recension sous la rubrique « matériaux pour une documentation » du Bulletin de l’APMEP n° 479 ainsi que d’une présentation sous la rubrique « Notes de lecture » de la revue Tangente n° 125.
Voir sur le portail des IREM la page consacrée aux oeuvres d’Archimède : http://www.univ-irem.fr/archimede

Données de publication

Éditeur JC Lattès Paris , 2008 Collection Sciences et aventures Format 13 cm x 21 cm, 400 p. Index Bibliogr. p. 391-396

ISBN 2-7096-2935-6 EAN 9782709629355

Public visé tout public

Type monographie, polycopié Langue français Langue d’origine anglais Support papier

Classification