En plongeant le Journal de mathématiques pures et appliquées (Journal de Liouville) – lancé en 1836 à Paris – dans la presse de son temps, l’auteur de cet article examine en quoi il hérite (ou non) de ses devanciers et étudie les pratiques de transmission et de circulation entre les différents journaux, en particulier entre le Journal de Liouville, le Journal für die reine und angewandte Mathematik (Journal de Crelle) et les Nouvelles annales de mathématiques. Norbert Verdier se focalise sur le rôle moteur joué par le mathématicien normand Jules Guillaume Houël (1823-1886). Grand connaisseur des mathématiques de son époque, il ne cesse de faire connaître en France les mathématiques d’ailleurs comme celle de Lejeune-Dirichlet dont il est le principal traducteur pour le Journal de Liouville.