Dans le contexte de la géométrie dans l’espace, les auteurs émettent l’hypothèse qu’une tablette, avec une application de géométrie dans l’espace, peut venir compléter avantageusement les outils actuels en faisant le lien entre les solides physiques, leurs représentations planes et les représentations mentales. Lors d’articles précédents, ils ont montré l’acceptabilité de leur application FINGERS puis son apport lors de la résolution de problèmes. Il est maintenant nécessaire de l’évaluer dans des conditions réelles d’enseignement. Dans cet article, ils présentent le processus qui a conduit au développement du prototype d’application, puis ils mettent en évidence les limites rencontrées dans cette étude et enfin ils présentent une expérimentation longitudinale réalisée au sein de deux classes. Après une évaluation qui s’est étendue sur cinq semaines, les auteurs ont pu mettre en évidence que ce stade que FINGERS permettrait de faciliter l’apprentissage de la géométrie dans l’espace grâce à une diminution de la charge cognitive et à une approche manipulatoire et visuelle différente et complémentaire de celles déjà existantes. Les élèves ont alors pu passer de véritables solides liés à l’espace réel physique à un espace en 2D ½ où les objets sont représentés en 3D. Enfin, les élèves ont pu passer de ce monde en 2D ½ à celui des représentations graphiques dans le plan, le tout semblant faciliter l’apprentissage de la géométrie dans l’espace.