L’hypothèse faisant du développement de la bureautique professorale un préalable à l’usage en classe des technologies apparaît de prime abord fondée. C’est sans aucun doute un facteur favorisant à l’intégration des technologies dans l’enseignement. Toutefois, une analyse approfondie met en évidence des obstacles sérieux à un transfert d’une pratique personnelle des enseignants à une pratique avec des élèves. En outre, si l’étude de la place des calculatrices graphiques et « formelles » dans l’enseignement des mathématiques en lycée apparaît importante, il ne faudrait pas négliger l’analyse des usages des calculettes et des calculatrices scientifiques à l’école élémentaire et au collège. En effet, la compréhension des obstacles à leur utilisation peut fournir des indices essentiels sur les difficultés d’introduction d’instruments de résolution dans l’enseignement obligatoire. Une étude sur l’usage des calculatrices à l’école élémentaire et au début du collège montre que de nombreux enseignants sont peu favorables au développement de l’usage scolaire des instruments de calcul. Sur la base de cette étude, la nature de certains blocages à un usage généralisé des technologies dans l’éducation peut être explicitée.