Pour la didactique des mathématiques, les discours – parfois les théories – associés au mot compétence peuvent être interprétés de deux manières : 1) d’un côté, comme faisant partie de nos objets de recherche, par exemple en fonction de leur rôle dans les programmes concernant l’enseignement mathématique ; 2) d’un autre côté, comme offrant des éléments possibles pour nos cadres de recherche, où une typologie de compétences pourrait intervenir, par exemple, comme modèle pour les connaissances apprises ou à apprendre dans une situation donnée.
Dans ce texte, l’auteur examine ces deux perspectives pour le cas spécial d’une théorie de compétence développée au Danemark par M. Niss et ses collègues (2002). Le but n’est pas de fournir une présentation complète de cette théorie, ni une analyse empirique de ses retombées sur les programmes ou sur l’enseignement des mathématiques au Danemark ou ailleurs, mais plutôt d’examiner le cas danois comme un contexte qui se prête de façon particulière aux deux interprétations ci-dessus des compétences au sein de la recherche en didactique des mathématiques.