Dans ce texte, les auteures développent les éléments de travail issus de l’atelier animé. Il s’agissait d’analyser une séance filmée de mathématiques en Cours Préparatoire (CP) dont le support principal était la bataille navale afin d’aborder la problématique de la formation des PE lorsqu’ils choisissent de recourir à des configurations d’enseignement-apprentissage mobilisant le jeu.
Dans un premier temps, elles apportent des informations sur le contexte d’enseignement, puis elles procèdent à l’exploitation du visionnage de la vidéo en élaborant un synopsis possible du scénario didactique qui s’est réellement déroulé. Elles proposent alors l’analyse faite conjointement avec les participants (formateurs Espe et Dsden) à partir de l’inventaire des leviers et obstacles à l’apprentissage de tous les élèves.
La seconde partie du texte complète l’analyse précédente en caractérisant le dilemme « faire apprendre – faire jouer ». Pour ce faire, les auteures croisent le modèle de l’agir enseignant et de la didactique des mathématiques en interrogeant d’une part, la pertinence du savoir en jeu au regard des programmes actuels et celle des caractéristiques de la bataille navale réellement proposée aux élèves au regard du jeu canonique, et d’autre part, le caractère opportun des gestes d’ajustements de la PE.
Après avoir conclu sur la séance, elles suggèrent d’accompagner les enseignants polyvalents lorsqu’ils veulent faire des « maths en jouant » en les invitant à interroger l’ensemble des logiques épistémique, pragmatique et relationnelle de leur action et en utilisant leurs outils de travail habituels pour élaborer des réponses sous forme de compromis.
La conclusion est l’occasion d’évoquer des prolongements pour la formation et de proposer, pour cette thématique du jeu à l’école, la fréquentation des travaux de N. Pelay.