Certains problèmes de comparaison engendrent des résultats erronés des élèves jusqu’en cycle 3. Certains élèves, comme le dit Olivier Houdé (directeur du Laboratoire de Psychologie du Développement et de l’Éducation de l’enfant (LaPsyDÉ)), ne parviendraient pas à « inhiber l’automatisme implicite ». Par exemple : « Il y a le mot moins alors je soustrais. ». Le même chercheur constate, en fin d’article, que : « Il [le cerveau] résiste de mieux en mieux – mais pas toujours ! – aux automatismes de pensée ». L’auteur ne précise cependant pas comment procéder pour permettre au cerveau de résister davantage et permettre à l’élève de trouver la solution du problème de manière plus sûre.
Faut-il dès lors attendre que le cerveau « résiste » ou bien est-il possible de développer un apprentissage spécifique permettant aux élèves de mieux réussir certains problèmes de comparaison ?
Des travaux spécifiques, portant notamment sur la langue, devraient permettre une amélioration des résultats. Ceci reste une hypothèse que les auteurs détaillent au cours de ce texte en analysant de tels énoncés, en exposant des tests réalisés auprès d’un millier d’élèves et en analysant les résultats obtenus. Ils montrent de manière plus détaillée que développer des stratégies d’enseignement prenant appui sur la reformulation (traitement dans le registre de la langue naturelle) pourrait augmenter de manière très sensible les performances des élèves. Les résultats exposés ci-dessous ne sont que provisoires et seront infirmés ou confirmés dans une étude plus approfondie pendant l’année scolaire 2018-2019.