Résumé écrit par l’auteur :
« Il y a vingt ans, Seymour Papert proposait sa vision du « pays des mathématiques » pour illustrer l’impact que pourrait avoir l’informatique sur l’apprentissage des mathématiques : The idea of  » talking mathematics  » to a computer can be generalised to a view of learning mathematics in  » Mathland « ; that is to say, in a context which is to learning mathematics what living in France is to learning French’ [Papert 1980, page 61].
Lorsque j’ai lu cette phrase pour la première fois en 1994, elle m’a semblé correspondre parfaitement à mon travail qui consistait alors à concevoir un enseignement universitaire de mathématiques basé sur le logiciel de calcul formel Mathematica. Sans aucun doute (pensais-je) un système de calcul formel allait permettre de « parler mathématiques » avec un ordinateur. Etais-je sur le point d’entrer au « pays des mathématiques » ? Six ans après, je suis toujours inspiré par la vision de Papert, mais encore très éloigné, bien entendu, du « pays des mathématiques ».
Je décris dans cet article deux situations d’apprentissage qui ont été élaborées avec mes collègues de l’Imperial College de Londres au cours des cinq dernières années (projet METRIC i.e. Mathematics Education Technology Research at Imperial College). Au travers de ces deux exemples, j’expose les principes que nous avons suivis pour tenter de mettre en oeuvre la vision de Papert dans un système de calcul formel. Ces principes ne sont ni nouveaux, ni très sophistiqués, mais ils devraient, me semble-t-il, être mieux connus dans la communauté éducative concernée par le calcul formel sur ordinateur ou sur calculatrice. »