La Coss
ALGEBRE
HISTOIRE DES SCIENCES
La Coss est l’abréviation du titre d’un ouvrage de mathématiques de Christoff Rudolff , Behend und Hubsch Rechnung durch die kunstreichen regeln Algebre so gemeincklich die Coss genent werden, (calcul agile et juste par l’ars magna des règles algébriques, autrement appelé la Coss).. Cet ouvrage, imprimé en 1525 contient des notations algébriques qui ont donné lieu à une école de mathématiciens allemands des XVIe et XVIIe siècles. Le langage dans lequel ils ont rédigé l’algèbre, et le groupe de mathématiciens lui-même sont appelés « la Coss » et les mathématiciens qui l’utilisent les cossistes.
Ils utilisent des notations intermédiaires entre celles de l’école italienne de Luca Pacioli et celles introduites un peu plus tard par Viète avec l’algèbre nouvelle ou « logistique spécieuse ».
Le premier mathématicien à avoir utilisé le langage de la Coss est Adam Ries , mais son livre d’algèbre, terminé en 1524, a été longtemps perdu et n’est connu directement que depuis peu de temps. Il avait été connu par l’intermédiaire de Christoff Rudolff et de son ouvrage cité plus haut.
Ensuite Johannes Scheubel (1551), Michael Stifel (1553) ou Johannes Geysius ont publié leurs propres livres d’algèbre. Valentin Mennher outre des manuels scolaires et des livres de comptabilité publie des mathématiques récréatives (vers 1556). Ces mathématiciens utilisent des symboles (+, -, =), des exposants. Le système mis au point par ce groupe de mathématiciens est le système diophanto-cossique .
Mais on ne donne pas encore de nom spécifique aux inconnues, aux paramètres, et on ne résout les équations que sur des exemples et pas sur des familles d’équations. L’algèbre nouvelle avec François Viète avancera sur ce sujet.