L’article étudie les réformes des trente dernières années aux États-Unis. Il insiste d’abord sur la différence avec le système français : les changements sont lents et ne peuvent se faire sans l’aval de la base. Il décrit ensuite les principales interventions du Department of Education depuis l’alarmant rapport « A Nation at Risk ».
L’essentiel du texte est consacré aux deux objectifs fixés par la puissance publique : l’excellence et l’équité. La première semble largement atteinte, grâce à la création dans la majeure partie des établissements de formations s’adressant, sur la base du volontariat, aux élèves doués et motivés. Les progrès en matière d’équité sont beaucoup plus lents, le pouvoir local traînant très souvent les pieds face aux recommandations fédérales. Les abandons en cours de scolarité ont diminué de presque moitié, mais les jeunes issus des minorités défavorisées ont encore bien du mal à atteindre le niveau bac+2.