Sous le nom de «problème de volailles», l’auteure se réfère à l’achat de différents types d’oiseaux avec une somme d’argent connue. Est connu également le nombre total d’oiseaux et le prix à l’unité.
Les problèmes concernant les oiseaux étaient une sorte de jeu mathématique, d’origine très ancienne. Nous les rencontrons d’abord en Chine, dans les œuvres de Zhang Qiujian (milieu du Ve siècle), en Inde dans le manuscrit de Bakhshali; ((7e), et dans le Ganita-Sara-Sangraha de Mahavîra (milieu du VIIIe), en Egypte vers le début du 9e chez Abu Kamil et en Europe chez Alcuin d’York autour du 9e. Dans le monde musulman, il faisait partie du Mu’amalat, c’est à dire la science du calcul appliquée au commerce et aux problèmes de transaction.
Le problème a été largement diffusé comme une activité récréative à tous les âges. Cela pourrait justifier l’intérêt manifesté par des personnages importants comme l’empereur Frederic II of Hohenstaufen (1184-1250) puisque Maître Théodore d’Antioche, philosophe de l’empereur est destinataire d’un livret composé après 1228 par Leonard de Pise, appelé Fibonacci (1170?-1240 ?), l’Epistola ad Magistrum Théodorum, où le mathématicien traite de ce problème.
L’auteure étudie l’histoire du problème et de ses procédures de résolution à partir de Zhang Qiujian.