À la fin du XIXe siècle, les récréations mathématiques intéressent à nouveau des mathématiciens, des enseignants et des amateurs en France. Leurs auteurs inscrivent ces récréations dans l’histoire des mathématiques, recherchent leur intérêt didactique et développent de nouvelles mathématiques pour résoudre les problèmes qui leur sont liés. Les auteurs de cet article montrent que les trois aspects historique, pédagogique et mathématique sont présents chez Édouard Lucas, chez Émile Fourrey et chez Charles-Ange Laisant en montrant que les récréations qu’ils ont sélectionnées, indiquent un continuum entre les trois propos et qu’elles sont non seulement une source d’amusement mais aussi une matière sérieuse à enseigner, selon des conceptions mathématiques et éducatives analysées dans cet article.