A partir d’une remarque de Dominique Gaud dans un Bulletin de l’APMEP : « Notre enseignement n’a-t-il pas tendance à donner aux élèves des réponses avant qu’ils ne se posent de question ? », l’auteur cherche à répondre à deux questions :
– Pourquoi l’enseignement a-t-il cette attitude ?
– Quelles sont ces questions dont les connaissances sont les réponses ?

La première réponse est générale et concerne l’attitude très humaine de panique face à une question existentielle, ou simplement devant une question amenant le constat « je ne sais pas ». Pour l’auteur, le maître aura tendance à apporter à l’élève la « vérité que l’élève doit accepter sans discuter », cette attitude étant aussi rassurante pour le maître que pour l’élève.
La deuxième réponse est plus scientifique. Il s’agit de trouver les bonnes questions permettant d’amener les bonnes réponses, en restant conscient du fait que la bonne question pour un chercheur n’est pas forcément la bonne question pour l’enseignement. L’auteur cite deux exemples personnels : une question posée à des candidats au concours des ENSI « Pourquoi vous a-t-on enseigné les séries ? » et une question posée par une élève de lycée : « qu’est-ce qu’une dérivée ? ».
Après avoir répondu à ces deux questions, il en déduit que l’apprentissage d’une notion doit faire intervenir non seulement le fonctionnement de cette notion, mais encore sa place dans la recherche mathématique et dans l’histoire ainsi que son utilité, en répondant à trois questions simples :
1 D’où ça sort ?
2 Comment ça marche ?
3 A quoi ça sert ?
Trois questions dont « les théories scientifiques sont les réponses ».