Le point de départ de ce travail repose sur le constat des difficultés rencontrées par certains étudiants à suivre les cours de première année du fait de concepts mathématiques ou de techniques mal ou pas maîtrisés. Pour essayer de remédier à certaines de ces défaillances, l’ENEPS (École Nationale de l’Enseignement Professionnel Supérieur) en collaboration avec d’autres parties, l’équipe de l’IFÉ, a créé et mis à la disposition des élèves de terminale Bac Pro intégrant l’IUT de Grenoble un SPOC (Small Private Online Course). Depuis trois ans, en relation étroite avec les enseignants de l’ENEPS, les auteurs de cet article ont donc participé à l’analyse et à la réalisation des modules de ce SPOC. Les difficultés repérées par les enseignants, puis analysées ont été à l’origine des différents modules. L’objet de cet article est de décrire le travail réalisé pour la conception de ces modules et l’analyse de leurs effets sur les apprentissages des étudiants. Les auteurs ont proposé une méthodologie d’évaluation de cette plateforme en alliant une approche didactique dans la conception et l’analyse des contenus et une approche ergonomique. En effet, cet outil a pour principal objectif des apprentissages en mathématiques, mais étant un outil numérique, ils pensent qu’une analyse seule de l’aspect didactique des contenus reste insuffisante. D’un point de vue ergonomique ils s’appuient sur les dimensions d’Utilité, d’Utilisabilité et d’un EIAH (Environnement Informatique pour l’Apprentissage Humain). Les questions visées sont alors liées à l’écart entre l’utilisation attendue et réelle des étudiants et aux apprentissages effectifs ; Cet outil est-il utile pour les étudiants, acceptable par les étudiants et les enseignants ? Dans un premier temps, ils décrivent la méthodologie de création des modules ; il s’ensuivra l’explicitation des cadres théoriques et de la méthodologie d’analyse utilisée. Puis dans un deuxième temps, leur étude sur la plateforme de l’ENEPS exemplifiera cette méthodologie avec quelques conclusions qui en découlent.