Au cours d’un « projet patrimoine » dans sa commune, l’auteur découvre fortuitement deux cahiers d’écoliers qui étaient, au début des années 1900, en classe de 6ème. Ces documents l’amènent à s’interroger en toute subjectivité, hors statistiques, sur l’évolution du niveau des élèves à un siècle d’intervalle. L’article commence par présenter des points de vue de certains spécialistes en la matière : ils sont presque tous d’accord : « Il faut reconnaître avec douleur, mais dire avec courage, que chaque année le niveau baisse ».
Ces constats catastrophistes ne reposaient pas l’auteur, il y voit un raisonnement qui a pris un aspect récursif : « Comment peut-il se faire que le niveau soit tellement au-dessous de celui que nos prédécesseurs considéraient déjà comme catastrophique, comparé à celui de leurs prédécesseurs, qui eux-mêmes déjà, . ad libitum jusqu’à Socrate, et probablement avant ? Allons donc ! Les cerveaux n’ont pas vraiment eu le temps d’évoluer depuis les débuts de la civilisation. Que les élèves d’aujourd’hui ne sachent pas tout ce que savaient ceux d’il y a un siècle, quoi de plus normal : ils ont bien d’autres compétences ! » Il pense que ce constat sans nuances n’est pas fondé, il s’agit plutôt d’une impression qu’il est difficile, voire même impossible, de mesurer. L’auteur a saisi la découverte de deux cahiers pour présenter une preuve de plus pour consolider son point de vue tout en laissant aux lecteurs de juger : « lisez et demandez-vous comment réagirait de nos jours un élève de onze ans devant l’énoncé suivant, posé à Jeanne Froment le lundi 17 novembre 1924. »