Cet article consiste en une interview d’Arnaud Bodin et François Recher qui, à l’université de Lille, ont fait fonctionner un Cours Ouvert Massif et en Ligne (en anglais Massive Open Online Course, d’où l’acronyme MOOC hélas retenu pour l’usage en France) intitulé : « Arithmétique : en route pour la cryptographie ». On sait que les MOOC sont maintenant stimulés par le ministère français de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche dans le cadre de l’opération FUN (France Université Numérique) qui en met en ligne depuis janvier 2014 : http://www.france-universite-numerique.fr/

La totale liberté d’inscription qui correspond à l’adjectif « massif » favorise en particulier l’utilisation de tels cours par des enseignants de mathématiques soucieux d’élargir leur culture ou de raviver leurs connaissances.

Après avoir précisé ce qui distingue les MOOC des cours en ligne plus traditionnels, les auteurs décrivent l’objectif de leur propre réalisation, « calibrée pour des étudiants de niveau première année de licence ». Ils indiquent qu’il y a eu 1400 inscrits, dont 300 participants actifs, parmi lesquels 145 ont obtenu un « certificat de réussite ».

Arnaud Bodin et François Recher concluent : « L’expérience était passionnante, les étudiants étaient ravis. Mais cela demande une quantité de travail énorme. Les MOOC complètent, sans les menacer, les formations déjà existantes, favorisent le travail individuel et permettent d’aborder des sujets pointus, avec une approche non habituelle. C’est un outil pédagogique de plus au service des mathématiques ».