Cet article présente les conclusions d’un groupe de travail animé par son auteur, Jean-Pierre Borel (France), et par Ali Mneimneh (Liban), de la CIRUISEF (Conférence Internationale des Universités et Institutions Scientifiques d’Expression Française) ; les pays représentés dans ce groupe de travail, actif de décembre 2012 à mars 2013, étaient l’Algérie, la Côte d’Ivoire, la France, Haïti, le Liban, le Maroc, le Sénégal, le Tchad, le Togo et la Tunisie ; ont été aussi prises en compte des données relatives au Canada (Québec).
Ce rapport correspond à un besoin, lié aux flux d’étudiants entre pays francophones à l’orée ou dans le courant de leurs études supérieures. Il importe donc que les enseignants qui les accueillent, singulièrement en France, soient informés de ce que sont les objectifs et le contenu des études dans leur pays d’origine. Ceux-ci sont aussi fortement fonction de la formation secondaire des étudiants, laquelle a évolué récemment de manière différente selon les pays concernés (avec en particulier une diminution importante des exigences au niveau Baccalauréat en France).
Le rapport met en évidence, au delà de convergences de principe sur le « degré d’autonomie » et la qualité de la « perception de la démarche mathématique », des disparités liées notamment à la place donnée aux compétences « pré-profesionnelles », en particulier pour les futurs enseignants. Il fait une liste de « considérations, qui peuvent paraître minimalistes à certains » qui sont prises en compte partout, mais relève combien la définition d’un « socle » serait « chose délicate ».
Il conclut : « Beaucoup de travail reste à faire. Il est important que l’ensemble des universitaires français, notamment les responsables des licences de mathématiques, puissent prendre part dans une discussion qui ne fait que commencer ».