Construction : Festschrift for Gerhard Heinzmann. Quelle science pour quelle société ? p. 559-568.

incomplète

Auteur : Bourdeau Michel

Résumé

Les frontières disciplinaires ont pour effet de créer des no man’s land où il ne fait pas toujours bon s’aventurer. Frege attribuait l’absence de réception de ses travaux aux habitudes intellectuelles des philosophes et des mathématiciens : mathematica sunt, non leguntur disaient les uns, philosophica sunt, non leguntur rétorquaient les autres. Poincaré, pour sa part, rappelait la boutade d’un physicien sur la loi des erreurs : personne ne s’interroge sur son statut car  » les mathématiciens s’imaginent que c’est un fait d’observation, et les observateurs que c’est un théorème de mathématiques « 1. De la même façon, philosophie des sciences et philosophie politique s’ignorant presque totalement l’une l’autre, la question quelle science pour quelle société ? est d’ordinaire négligée. L’épistémologie classique, celle de Frege et de Poincaré, la récuse. A ses yeux, étudier la science, étudier la société sont deux entreprises qu’il importe de garder strictement séparées. La science a en propre de décrire de façon de plus en plus précise la réalité et l’étude de cette propriété remarquable épuise le domaine de l’épistémologie. S’interroger sur le rapport de la science à la société, c’est s’engager sur un terrain glissant et chacun a en mémoire les discours sur la science bourgeoise ou la science aryenne.

Notes

Chapitre de Construction : Festschrift for Gerhard Heinzmann.

Une version texte intégral est en téléchargement sur le site https://hal.science/halshs-00792377

Données de publication

Éditeur College publications Londres , 2010 Collection Tributes (Turnhout) Num. 14 Format 15,6 cm x 23,4 cm, p. 559-568 Index Bibliogr. p.

ISBN 1-84890-016-3 EAN 9781848900165 ISSN 2565-8441

Public visé enseignant

Type chapitre d’un ouvrage Langue français Support papier

Classification