Chantiers Amerindia. Multiversalité du temps, du calendrier et du zéro maya.
incomplète
Supplément 1 au n° 36 de la revue Amerindia, éditée par l'Association d'Ethnolinguistique Amérindienne. Centre National de la Recherche Scientifique.
Auteurs : Cauty André ; Hoppan Jean-Michel. Préf.
Résumé
Ce travail de recherche dépasse le cadre habituel des articles d’Amerindia pour s’introduire aussi dans celui de l’Histoire des mathématiques, dont il aborde un chapitre peu connu, sans doute parce qu’il concerne des peuples dont le développement mathématique n’a eu aucune interaction avec celui de la civilisation européenne, pendant des millénaires.
Pour les Mayas, le nombre était essentiellement un outil pour mesurer le temps. Pour ce faire ils devaient tenir compte d’une part de phénomènes naturels, tels l’année solaire mais aussi les cycles lunaires et vénusiens, d’autre part de nombreuses fêtes religieuses : le calendrier est un outil de pouvoir pour les scribes, les devins et les rois. D’où l’intrication de nombreux cycles, et l’émergence d’une grande expertise en arithmétique modulaire : les additions et soustractions modulo n, que n vaille 13, 20, 260, 365, ou même 18980, n’avaient pas de secret pour eux, ainsi que le PPCM et les tables de multiples. Ils pratiquaient une opération particulière, appelée « protraction » ; ils comptaient en base vingt. Sans contact avec l’Inde, ils ont aussi inventé le zéro, et même deux zéros : l’un ordinal, l’autre cardinal ; ainsi que la numération de position. Ils avaient aussi créé le Compte Long, ou décompte des jours depuis une origine mythique remontant à plusieurs milliers d’années, et écrivaient systématiquement les dates sous la forme d’une égalité entre le Compte Long et la date dans deux calendriers cycliques, l’un de 13X20=260 jours, l’autre de 18X20+5=365 jours. La redondance de ces données permet de vérifier que les scribes ne commettaient pratiquement jamais d’erreur. L’auteur souligne la supériorité mathématique des Mayas par rapport aux Aztèques. L’ouvrage est composé de :
– Préface de Jean-Michel Hoppan
– Avant-propos.
– Partie 1 : Intelligence du zéro.
– Partie 2 : Faits établis, questions débattues : temps et calendrier.
– Partie 3 : Traduire les dates, corréler les calendriers.
– Références
– Conventions et abréviations
Notes
Cet ouvrage est l’objet d’une recension sous la rubrique « matériaux pour une documentation » du Bulletin de l’APMEP n° 510.
Données de publication
Éditeur Association d’Ethnolinguistique Amérindienne (AEA) Paris , 2012 Format 14,5 cm x 20,5 cm, 234 p.
ISSN 0757-9314
Public visé enseignant, tout public
Type périodique ou revue Langue anglais Support papier
Classification