Cryptologie et mathématiques. Du message chiffré au système cryptographique. p. 107-151.
Auteur : Durand-Richard Marie-José
Résumé
Longtemps marquée du sceau du secret, la cryptologie reste difficile à appréhender dans son historicité. Comme toute discipline récemment constituée, elle tend à se lire rétrospectivement, transformant ses acteurs en précurseurs de ce que la cryptologie est aujourd’hui, une discipline académique fortement investie par les mathématiques. Pourtant, le travail des cryptologues s’appuie fortement sur la technicité d’objets matériels qui est mise ne pratique avant d’être théorisée, ou avant de rencontrer d’autres formes de théorisation. Si Babbage décrypte le chiffrement polyalphabétique par une analyse du chiffrement à partir d’un message fabriqué à cet effet, la mise en place de réseaux matériels largement accessibles (télégraphe, télscripteur, téléphone, informatique) a joué un rôle moteur fondamental pour imposer de nouvelles exigences aux formes de transmission des messages. Les lois de Kerckhoffs (Auguste Kerchkoffs, La cryptographie militaire, 1883), le « one-time system » de Gilbert Vernam (1890-1960), ingénieur chez ATT en 1917, le rapport de Claude Shannon (1917-2001) théorisant la communication dans les échanges secrets (1946-49), ainsi que les travaux de Horst Feistel (1915-1990) sur le chiffrement par blocs, sont ici examinés au regard de la mise en place de ces réseaux de transmission, aboutissant à la définition mathématique d’un système cryptographique.
Notes
Chapitre de Cryptologie et mathématiques.
Une version texte intégral est en téléchargement sur le site https://shs.hal.science/halshs-01516336
Données de publication
Éditeur L’Harmattan Paris , 2014 Collection Histoire des sciences Série Etudes Format 15 cm x 24 cm, p. 107-151
ISBN 2-343-02522-3 EAN 9782343025223 ISSN 1954-8834
Public visé tout public
Type chapitre d’un ouvrage Langue français Support papier
Classification
Mots-clés