Réputées plus égalitaires que les matières littéraires, les disciplines scientifiques sont celles dont on attend qu’elles rétablissent l’égalité des chances entre les enfants, sans considération de leur bagage culturel ou de leur milieu social. Pourtant les filles, bonnes élèves à l’école, disparaissent des filières scientifiques à mesure qu’elles progressent dans leurs études. Valable aussi pour les jeunes issus des classes populaires ou des minorités ethno-racisées, ce constat appelle une réflexion sans fard sur la place des sciences dans notre système scolaire et dans notre société – sous peine d’en faire, avec la meilleure volonté qui soit, un vecteur de discrimination plus injuste encore. Les lecteurs et les lectrices de cet ouvrage trouveront des témoignages ainsi que des analyses éclairants. Voici la liste des chapitres : sciences et inégalités, quand les sciences sont hors-champ, les sciences, une affaire de famille, scientifiques en herbe à l’école, les exclu.es des sciences, agir pour l’égalité en sciences.

Sommaire :
Avant-propos.  » Ouvrir les yeux  » : dialogue avec Marion Montaigne
Introduction. Comment le goût des sciences vient aux enfants

1. Sciences et inégalités
Comment les sciences ont pris le pouvoir
État des lieux des inégalités
Quelques hypothèses explicatives
Les mécanismes historiques de l’exclusion
Enquête sur la culture scientifique

2. Quand les sciences sont hors-champ
Face à la nécessité, la culture est un luxe
Loisirs scientifiques et styles éducatifs
Des cultures familiales littéraires

3. Les sciences, une affaire de famille
De la culture littéraire à la culture scientifique
Les sciences, outils de la conquête scolaire
Des grandes sœurs passeuses de sciences

4. Scientifiques en herbe… à l’école
Quand l’école donne le goût des sciences
Quand l’école reprend le goût des sciences

5. Les exclu-es des sciences
Sciences et égalité dans l’imaginaire enfantin
Scientifique, nom masculin
Les sciences des autres

6. Agir pour l’égalité en sciences
Des écueils à éviter
De bonnes bases
Bonnes pratiques pour des sciences inclusives
Conclusion