Caus Salomon de

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Salomon de Caus (1576-1626), ingénieur et architecte français.
Né vraisemblablement à Dieppe, dans le pays de Caux, il étudia la peinture, les langues anciennes, l’ingénierie, l’architecture, les mathématiques, comme tous les artistes encyclopédistes de la Renaissance, avec une attirance particulière pour la mécanique et les machines.
Voyageant dans plusieurs pays, il entra au service de riches personnalités chez qui il était architecte, ingénieur, maître de dessin ou chargé de décorer les jardins, y réalisant des machines hydrauliques, fontaines jaillissantes au milieu de statues allégoriques. Il utilise la mécanique, l’hydraulique, la perspective et la musique, construit des orgues et des cadrans solaires.
En 1612, il publie, la Perspective avec la raison des ombres et miroirs, en 1615 les Raisons des forces mouvantes avec diverses machines tant utilles que plaisantes aus quelles sont adjoints plusieurs desseings de grotes et fontaines dans lequel il développe une théorie relative à l’expansion et à la condensation de la vapeur, qui le fait considérer comme un pionnier de l’utilisation pratique de la force motrice de celle-ci.
En 1615, dans Institvtion harmoniqve divisée en devx parties : en la premiere sont monstrées les proportions des intervalles harmoniques, et en la devxiesme les compositions dicelles il présente un résumé des théories musicales de la Renaissance,
En 1624, après être rentré en France au service de Louis XIII comme ingénieur, il publie la Practique et la démonstration des horloges solaires, avec un discours sur les proportions, tiré de la raison de la trente-cinquième proposition d’Euclide, et autres raisons et proportions, et l’usage de la sphère plate. Il élabore un système pour le nettoyage des rues basé sur des pompes permettant d’élever les eaux de la Seine.
A la fin de sa vie, il travaillait à une traduction de Vitruve , qu’il laissa inachevée.
Au XIXe siècle, suite à une fausse lettre inventée par Samuel-Henry Berthoud pour illustrer une gravure, la légende le transforma en un pauvre inventeur, enfermé par ordre du roi à l’asile de Bicêtre, devenu fou et clamant son invention de la machine à vapeur. Peintres et écrivains s’emparèrent de l’histoire dans plusieurs œuvres, au point que Samuel-Henry Berthoud lui-même, éprouva des difficultés pour mettre fin à cette mystification !
Il reste que Salomon de Caus serait le premier à avoir utilisé la force de la vapeur dans la construction d’une machine hydraulique.