Ghetaldi Marino

ALGEBRE
ELEMENTS DE BIOGRAPHIE
PHYSIQUE MATHEMATIQUE

Marino (ou Marin) Ghetaldi (ou Ghetaldus, Ghetalde), ou Marin Getaldić, en latin Marinus Ghetaldus (1568-1627), mathématicien, physicien et homme politique de la République de Raguse (aujourd’hui Dubrovnik en Croatie). L’orthographe de son nom varie suivant qu’on l’écrit en italien, en dalmate ou en croate.
Il fait partie d’une famille nombreuse, noble mais peu fortunée, originaire de Tarente (Italie). Il étudie à Raguse et, à 18 ans, commence une carrière administrative en temps que greffier. Il conduira en même temps cette carrière et ses travaux scientifiques.
En 1597, il entreprend des voyages qui vont le conduire à Rome où il est l’élève de Clavius, en Angleterre, où il rencontre Francis Bacon, à Anvers auprès de Michel Coignet et à Paris (vers 1600) où il travaille avec François Viète et devient son ami. Son voyage de retour vers Raguse lui fait rencontrer Galilée avec qui il restera en correspondance, comme avec plusieurs autres mathématiciens de son temps.
Revenu à Raguse, il est chargé de la consolidation des remparts de la ville de Ston, qui fait partie de la république de Raguse, puis d’une mission à Constantinople. Il travaillera ensuite à Raguse et temporairement à Rome.
En physique il s’intéresse à la densité des corps (c’est le sujet de son premier ouvrage), il fabrique des verres teintés, construit des miroirs paraboliques (dans son ouvrage Nonnullae propositiones de parabola publié en 1603 il définit la parabole comme section d’un cône de révolution), et tente de mesurer le rayon terrestre.
En mathématiques il apporte une importante contribution au développement de l’algèbre nouvelle initiée par Viète dont il édite et popularise l’œuvre, et l’applique à ses travaux de géométrie, préfigurant la géométrie analytique. Ses travaux influenceront ceux des mathématiciens, notamment italiens, des décennies suivantes.
Il publie lui-même plusieurs ouvrages mais l’essentiel de son œuvre sera publiée à titre posthume. Son De resolutione et de compositione mathematica, libri quinque est considéré comme le premier livre de géométrie analytique.