Cet article relate une expérimentation menée dans deux classes de seconde en travail individuel et portant sur l’importance du dessin dans la démonstration.
L’auteur tente de répondre à une série de questions :
– Quelle est la capacité d’un élève à déceler le caractère particulier d’un dessin ?
– Où l’élève prend-il ses données ?
– Dans quel cas (dessin donné ou dessin à faire) l’appréhension du dessin est-elle plus perceptive ?
– La réalisation de dessins particuliers introduit-elle des erreurs dans la recherche de solutions ?

En fonction de ce questionnement, l’expérimentation a consisté pour les élèves à exécuter trois exercices de géométrie selon l’une des trois modalités suivantes :
– première modalité (M1) : texte seul
– deuxième modalité (M2) : texte accompagné d’un dessin incomplet
– troisième modalité (M3) : texte accompagné d’un dessin complet.

A l’issue de l’expérimentation, l’auteur constate que dans
– M1: lorsque l’élève doit produire lui-même son dessin, il est rare qu’il soit particulier, les informations sont généralement prises dans le texte
– M2: si après tracé, on aboutit à une forme prototypique (rectangle, carré, losange) selon les exercices, les informations sont prises dans le dessin; si on aboutit à un cas particulier (non-prototypique) la démonstration résulte d’un mélange d’information tirées du texte et du dessin
– M3: le dessin fourni est pris comme ensemble de données, l’élève y prend des informations pour démontrer ce qu’il voit.