Cette brochure contient le texte d’une conférence donnée lors de la séance du 10 juin 1987 du « Séminaire de philosophie et mathématiques ».
Depuis un demi-siècle environ, la physique a connu un énorme développement, tant au plan de la recherche fondamentale que des applications. Ce développement est, évidemment, quantitatif. Il est aussi qualitatif : la physique est sortie mûrie d’une série de crises.
Depuis un quart de siècle environ, à ce développement de la discipline -au plan des connaissances comme au plan épistémologique, ou, si l’on veut, « culturel »- on a tenté, dans de nombreux pays dont la France, d’associer une modification de l’enseignement non spécialisé de la discipline qui prenne en compte cette richesse et cette maturité. Cette tentative aboutit à un échec.
L’essentiel du propos de l’auteur est que cet échec doit être pris au sérieux. Il faut admettre qu’il n’est pas lié à des circonstances institutionnelles ou techniques malheureuses mais remédiables. Sa généralité même prouve qu’il procède d’une nécessité : « La physique des physiciens ne s’enseigne pas ».
Cette impossibilité dûment reconnue, le problème devient de savoir ce qu’il faut et en même temps ce qu’il est possible d’enseigner à la place : Comment ? Par qui ? Pour qui ? Et qui en décide ? Cette présentation n’irait pas sans quelques remarques préalables, qui ne sont pas de simples clauses de style.