Il s’agit d’une comparaison des formations dispensées en mathématiques dans deux institutions de l’enseignement supérieur français, l’université et les Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles. L’objectif est de mettre en évidence des différences qui pourraient contribuer à expliquer le phénomène suivant : à l’IUFM de Haute-Normandie, les étudiants ayant effectué une partie de leur scolarité en classes préparatoires réussissent beaucoup mieux au Capes que ceux qui n’ont fréquenté que l’université.
L’auteur fait l’hypothèse que la résolution des problèmes posés au CAPES met en jeu des connaissances qui débordent largement du cadre du savoir savant mathématique et qui ne constituent pas des enjeux explicites d’enseignement. Leur acquisition relève largement du travail personnel des étudiants ; celui-ci constitue donc l’objet étudié par la recherche présentée dans ce cahier. Un questionnaire soumis à des étudiants issus de l’université et à des élèves d’une classe de Mathématiques Spéciales aborde trois dimensions du travail personnel, objets, formes et enjeux. Les écarts mis en évidence entre les deux populations sont interprétés en termes de différences du point de vue de la construction des connaissances en jeu dans la résolution de problèmes, les facteurs explicatifs sont recherchés du côté des caractéristiques de l’enseignement dans chacune des institutions.