L’auteur présente ici les analyses de pratiques de quatre enseignants de mathématiques (expérimentés) qui exercent dans des établissements classés ZEP ou dans des classes faibles, pendant des séances de résolution d’exercices.
L’objectif est de chercher si ces pratiques présentent des spécificités. Pour cela nous étudions les tâches proposées aux élèves dans les énoncés des exercices, les déroulements et, en partie, le discours des enseignants. Les résultats sont comparés à d’autres obtenus dans des classes « ordinaires » dont les principaux sont indiqués.
Cette comparaison amène à faire l’hypothèse que ce qui semble être commun à la gestion des ces classes plus difficiles, analysées ici, tient à la combinaison de plusieurs facteurs :
– des tâches qui peuvent rester complexes mais pas trop ;
– un temps de recherche effectif sans recherche collective de stratégie ;
– peu de moments collectifs en général,
– une structuration pilotée davantage par les actions des élèves que par les idées mathématiques ;
– un enrôlement important voire très important.