Dans cet article sont présentés quelques éléments d’un travail portant sur les équations différentielles dans le cadre d’un module d’enseignement de physique de premier semestre de première année d’université (L1S1). Le fil conducteur de ce module est la modélisation des systèmes dépendant du temps et son outil principal sont les équations différentielles. La problématique est donc double : celle de l’articulation mathématiques-physique dans l’activité de modélisation et celle de la transition secondaire – supérieur puisque ce thème est en prolongement direct du programme de physique de la classe de terminale S. L’étude présentée ici repose sur des questionnaires exploratoires passés auprès d’étudiants de L1S1 à l’issue de cet enseignement, l’investigation étant centrée sur l’articulation des registres algébrique et graphique d’une part, et sur la correspondance mathématique – physique (lien entre cadres de rationalité). Les premiers résultats confirment les difficultés pressenties : absence de cohérence entre les différents registres sémantiques et entre les différents cadres de rationalité. Quelques pistes de réflexion sont proposées.