Cet article s’intéresse à la question de la construction mathématique dans une optique culturelle. En la replaçant dans la rationalité culturelle de son époque, il s’agit d’étudier comment la rationalité mathématique se forme et donne lieu à un type particulier de savoir, à la lumière des pratiques de signification culturellement reconnues, pratiques qui délimitent le pensable et l’impensable, le possible et l’impossible.
Le « texte » mathématique est vu ici comme un discours se déployant suivant les possibilités sémiotiques offertes par les relations issues des activités sociales des individus et la conceptualisation du monde et des objets mathématiques que ces activités permettent selon les représentations sociales en place.

Plan de l’article :
– Introduction
– Psychologie et anthropologie : individu, culture et savoir
– Wilder et l’évolution des concepts
– L’archéologie épistémologique de Foucauld
– Synthèse et conclusion