L’auteure de ce texte aborde les problèmes de la lecture des textes anciens et de l’écriture de l’histoire, à partir du décalage entre les intentions et les conceptions d’un auteur qui vit à une époque donnée et celles d’un historien qui vit à une autre époque. Pour la lecture des textes, elle se reporte aux travaux du linguiste Mikhaïl Baktine en proposant de lire un auteur en tant que lecteur et un scientifique en tant qu’héritier. En suivant Michel Foucault et Paul Veyne, l’écriture de l’histoire consiste à travailler des différences et à composer des intrigues. Dans ce cadre, l’auteure de cet article oppose une pensée discontinue de l’histoire en terme d’héritage et de rupture, à une pensée continuiste de l’histoire en termes de tradition et d’innovation. E. Barbin examine les problèmes de lecture et d’écriture à partir des critiques du discours historique dans les années 1970, puis à partir des travaux d’historiens des sciences, où s’exerce une tension entre la pensée d’un progrès de l’histoire des sciences et une remise en question de l’idée d’un progrès scintifique.

Voici le plan de l’article :
– Introduction
– Lire un énonce
– Lire un héritier
– Ecrire une histoire
– L’histoire de l’histoire.