Dans cette conférence, l’auteur développe le point de vue d’un enseignant, confronté à une situation de classe où tous les élèves disposaient d’un logiciel de calcul formel Cette expérience se déroule à Lyon depuis trois ans et a été rendue possible par les efforts financiers importants de l’IREM de Lyon, de la DISTNB-B2 et de la Région Rhône-Alpes. La classe concernée est une classe de première S d’un lycée de la banlieue de Lyon, à Vénissieux Il s’agit d’une classe normale de ce lycée, dans les conditions habituelles d’horaire.
Les années précédentes, les élèves disposaient d’un micro-ordinateur portable de format A5 et il a travaillé avec le logiciel DERIVE. Depuis cette année, il travaille avec des calculatrices TI92.
Ce qu’il développe ici, ce sont des choix d’enseignement et quelques uns des effets que les observations de classe ont pu mettre en évidence et notamment insister sur quelques unes des variables qu’il me paraît important de prendre en compte dans la gestion de la classe Pour ce faire, il veut m’appuyer sur des exemples de travaux d’élèves et sur les observations faites en classe par les membres du groupe de l’IREM de Lyon, en effet, cette année, plusieurs séquences de classe ont été filmées, et un observateur est venu régulièrement dans la classe pour suivre l’évolution du travail.
Les hypothèses de départ liées à l’utilisation d’un logiciel de calcul formel en classe, reposaient essentiellement sur le fait qu’en libérant les élèves des calculs techniques, le logiciel devait permettre aux élèves de se concentrer sur le sens des objets mathématiques enseignés Ces hypothèses se sont heurtées violemment à la réalité d’une classe et l’optimisme débordant des premiers temps est à modérer. Rien ne va de soi ! Ni l’utilisation par les élèves, ni la gestion de la classe, ni les apports de l’outil à l’enseignement et à l’apprentissage des mathématiques Le logiciel de calcul formel n’est qu’un élément parmi d’autres, dans la dynamique complexe d’une classe.