Cette communication a pour objet la présentation de la thèse de l’auteur, élaborée en étroite collaboration avec Maryvonne Merri, sous la direction de Gérard Vergnaud. Dans cette thèse, il a cherché à décrire et à comprendre les compétences professionnelles mises en oeuvre par les enseignants pour aider des élèves reconnus en grande difficulté. Enseignants et élèves appartiennent à trois institutions scolaires différentes : la CLIPA (ou Classe d’Initiation Préprofessionnelle en Alternance), la 4e technologique agricole et le CM2. La problématique de la thèse est issue d’un triple ancrage théorique : en psychologie des apprentissages, en didactique des mathématiques et en ergonomie cognitive. Son souci a été de faire correspondre deux logiques : celle d’une théorie de l’apprentissage, qui définit les conditions nécessaires au développement des connaissances de tous les élèves, et celle de l’activité de l’enseignant dans des contextes institutionnels particuliers. La notion de dimension sensible, en lien avec celle de compétence critique rend compte de l’adaptation nécessaire des pratiques aux conditions d’exercice du métier. La méthodologie adoptée met en évidence une grande variété de situations créées à partir d’une même ressource fournie par le chercheur. Les études de cas font apparaître les principales dimensions sensibles des situations de tutelle auprès des publics concernés.