En classe, la mise en commun suite à une résolution de problème complexe est un moment délicat. Pour l’auteure, l’enjeu est de donner accès aux élèves à un savoir problématisé, c’est-à-dire qu’ils sachent non seulement pourquoi la solution est ce qu’elle est, mais aussi pourquoi elle ne peut pas être autrement. Or, les élèves ont des représentations très différentes d’un même problème, ils n’ont pas toujours les outils sémiotiques pour formaliser ces représentations. C’est pourquoi elle propose aux élèves de critiquer des « figurations », une figuration étant une sorte de caricature d’une procédure de résolution, afin de les aider à formaliser la manière dont ils construisent le problème, c’est-à-dire comment ils mettent en tension leurs connaissances, leurs représentations, dont certaines sont souvent implicites, avec les données du problème. A partir d’exemples en cycle 3 autour de problèmes numériques, elle montre en quoi ces figurations peuvent être une aide aux élèves en difficultés, par le fait qu’elles donnent à voir l’organisation de la pensée mais aussi parce qu’elles permettent de travailler les conversions de registres.