Le contexte de la formation continue est abordé à partir de l’expérience de l’auteure au sein du LéA EvalNum C2 (Blanchouin et all, 2017), et plus particulièrement, de son animation du collectif de travail qui a réuni lors de la troisième et dernière année (en 2018-2019), six Professeures des Ecoles de Cours Préparatoire d’une même école de région parisienne (Seine Saint Denis) et trois enseignants-chercheurs (Eric Mounier et Nadine Grapin en didactique des mathématiques et Aline Blanchouin en Sciences de l’Education et de la Formation). L’auteure commence par expliciter le dispositif de recherche-formation qui s’est déployé sur l’année, selon le principe de double vraisemblance (Bednarz, 2015), c’est-à-dire de pertinence pour les deux sphères de professionnels. Cela la conduit à poser la question de la formation des enseignants en termes « d’apprentissages par l’expérience en milieu de travail, au plus près du travail mais toujours à distance de celui-ci » (Mayen, 2018, p.141). Elle est alors amenée à caractériser l’espace-temps réflexif qui constitue « l’architecture fonctionnelle » (Albéro, 2010) du dispositif. A cette occasion, elle décrit les trois principaux artéfacts mobilisés pour soutenir l’activité collective réflexive. Enfin, elle s’intéresse à l’évolution des pratiques de deux des six enseignantes (M. et L. qui participaient au LéA depuis respectivement la première et la deuxième année). La conclusion est l’occasion de revenir sur le lien entre recherche et formation via de telles recherches collaboratives.