Dans cet article sont décrites et analysée des situations d’enseignement des mathématiques auprès d’élèves relevant de troubles cognitifs.

Les compétences travaillées sont des compétences arithmétiques (connaissances des nombres et table d’addition). Le support d’apprentissage est le jeu qui a été utilisé à différentes fins : pour la mémorisation, pour la construction de sens et pour sa dimension sociale. En s’appuyant sur des référence théoriques d’Ermel à Vygotski (Ermel, Brissiaud, Brousseau, etc.), l’analyse des séances de jeu mises en place tente de répondre à la question suivante : comment peut-on, avec ces élèves particuliers, reconstruire, réorganiser et recontextualiser les connaissances mathématiques tout en tenant compte de la dimension sociale essentielle à l’apprentissage ? Une part importante de l’article est également consacrée à la connaissance de ces élèves particuliers. En effet, les élèves accueillis dans cette classe souffrent de troubles de l’efficience intellectuelle sans cause organique ; cette catégorie de handicap dans laquelle ces enfants ont été répertoriés est très hétérogène. Au-delà des mots de « déficience légère », retard mental plus ou moins important ou troubles des apprentissages, c’est la connaissance précise de chaque individu, aussi bien du point de vue de leurs connaissances scolaires que de leur personnalité propre, qui ont permis à l’auteur de réfléchir à sa pratique d’enseignante spécialisée.