Après la création des IUFM, puis celle des ESPE, au contact de la formation initiale et continue des enseignants, didacticiens, chercheurs en sciences de l’éducation, socio-psychologues et linguistes ont renforcé leurs relations. ils ont souvent associé des formateurs à leurs démarches scientifiques pour construire des « savoirs d’action » utiles aux enseignants.
A cet effet, les auteurs se sont donné comme objectif d’accroître le pouvoir d’agir des professeurs dans les différentes situations du quotidien. Ils se sont appuyés sur des méthodologies élaborées en psychologie du travail : plus précisément la méthodologie de la « clinique de l’activité » – élaborée par y. Clot au CNAM – déjà mise en oeuvre avec des professionnels de divers métiers.

Structure de l’article
1. – Des séances très spéciales de travail d’élèves
1. 1 Le cadre de travail des élèves, l’activité dialogique des professeurs
1. 1. 1 Les élèves donnent des instructions pour résoudre un problème
1. 1. 2 Le dialogue des professeures face aux paroles des élèves
1. 2 Des symboles incomplets, des mots mal utilisés, non mathématiques, mais aussi des mots efficaces
1. 2. 1 La proportionnalité en sixième : le mot « pareil » / le mot « multiplier »
1. 2. 2 La flèche dans l’écriture symbolique de la fonction g : x ⟼- 3x
1. 2. 3 La flèche à l’envers : une innovation des élèves inattendue, la droite proportionnelle : un objet mathématique étrange.
1. 3 La question des « mots » : nouveau champ de réflexion.
1. 3. 1 Faire plus attention aux mots
1.3.2 Le dialogue entre les professeures tourne court

2. – Les analyses scientifiques : quel apport ?
2. 1. 1 Des savoirs issus de la recherche en épistémologie et en psychologie
2. 1.2 La confrontation à des textes de didactique
2. 2 L’institutionnalisation comme objet de l’analyse du travail : « l’instruction au sosie »
2. 2. 1 Les caractéristiques de l’instruction au sosie
2. 2. 2 Quelques moments des instructions au sosie
Conclusion