« La mathématisation de la chimie comparativement à celle de la physique peut sembler à première vue incroyablement tardive. Brièvement on peut dire que la chimie est restée un science purement qualitative jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Seule la chimie-physique qui a émergé en tant que spécialité dans la deuxième moitié du XIXe siècle a réussi à emprunter ses méthodes de mathématisation à la physique ; il a fallu attendre la définition des concepts d’énergie, d’entropie et des grandeurs qui en dérivent, liés aux lois thermodynamiques, et la naissance de la mécanique statistique, pour que la dernière étape de la mathématisation soit franchie et se poursuive encore. »
Après cette introduction, l’auteur donne un panorama historique, depuis le XVIIe siècle, en montrant que la chimie « s’est tracée une voie dans l’histoire en essayant de répondre à deux questions : 1) la constitution intime de la matière et 2) la compréhension des transformations qualitatives de la matière. »
Les travaux des chimistes suivants sont étudiés dans l’article : Claude-Louis Berthollet, Andrè-Marie Ampère, Carl-Friedrich Wenzel, Jérémie Benjamin Richter, John Dalton, Dimitri Mendeleev, Niels Bohr.