méridienne – gnomonique –

ASTRONOMIE

Une méridienne permet de repérer en un lieu l’instant du midi solaire.
On distingue deux sortes de méridiennes : les méridiennes d’usage et les méridiennes astronomiques.
Les méridiennes d’usage sont des cadrans solaires qui ne donnent l’heure qu’à midi. Elles comportent un style ou un gnomon qui projette une ombre sur la table sur laquelle est tracée la ligne du midi solaire. Souvent, plutôt que d’une tige, il s’agit d’un œilleton percé dans une plaque reliée à la table (cela assure plus de netteté). Elles peuvent se trouver à l’extérieur ou à l’intérieur (un mur est alors percé d’un oculus dans lequel on insère l’œilleton). La table est souvent verticale.
Il y a souvent d’autres lignes permettant de repérer quelques minutes avant ou après midi (en cas de manque de soleil), ainsi que des informations supplémentaires.
Au 18e siècle on y ajoute une courbe en 8 ou analemme dont l’origine est attribuée à Jean-Paul Grandjean de Fouchy . Elles donnent alors l’heure moyenne du lieu.
Il y en a de très anciennes, leur usage est surtout développé du 17e au 19e siècle.
A la fin du 19e siècle l’heure légale en France devient l’heure du temps moyen de Paris (loi du 14 mars 1891). Les progrès de l’horlogerie et les moyens modernes de communication font que les méridiennes d’usage tombent en désuétude.

Les méridiennes astronomiques ou grandes méridiennes servent pour des besoins astronomiques concernant le Soleil. On les trouve dans de grandes constructions comme observatoire, églises, . La lumière passe dans un oculus et est projetée sur une table horizontale.
Elles permettent de déterminer les dates des solstices et des équinoxes , la déclinaison journalière du Soleil à midi, la longueur de l’année et l’obliquité de l’écliptique , sont aussi indiqués les mois ou les signes du zodiaque.
Une des premières utilisations connues est due à Anaximandre . Dans l’antiquité grecque et romaine elles ont été utilisées, certaines ont été conservées jusqu’à nos jours. Elles ont permis de déterminer la longueur de l’année tropique , ou d’établir le calendrier julien .

En Chine, un gnomon-méridienne construit de 1272 à 1276 par l’astronome Guo Shoujing existe toujours.
A la Renaissance, les astronomes étudient la durée de l’année et la variation de l’obliquité de l’écliptique. Pour cela on construit de grandes méridiennes en Italie (à Florence, à Bologne, à Rome) puis en France (Observatoire de Paris, église Saint-Sulpice).

On a aussi construit des méridiennes à fil prévues pour donner une heure très précise mais d’une construction difficile.
Plus récemment on a construit de nombreuses méridiennes, souvent de grandes dimensions,
La Commission des Cadrans Solaires de la Société Astronomique de France en recense plus de mille (en 2008) dans 25 pays.