paradoxe d’Olbers
ASTRONOMIE
Paradoxe de cosmologie , nommé ainsi en l’honneur de l’astronome et physicien allemand Heinrich Wilhelm Matthaus Olbers (1758 – 1840) qui le décrivit en 1823, ce paradoxe était déjà connu par Kepler en 1610 et par Halley et Chéseaux au XVIIIe siècle.
Le paradoxe d’Olbers, autrefois appelé paradoxe du ciel en feu, est la contradiction apparente entre le fait que le ciel est noir la nuit et le fait que l’Univers était supposé statique et infini, et que les étoiles pouvaient briller indéfiniment.
Des explications ont été avancées par Kepler (1571-1630) ou Arago et par l’écrivain Edgar Allan Poe, attribuant ce paradoxe au fait que l’univers est fini, ou que la lumière voyageant à une vitesse finie, seule une région finie de l’univers nous est accessible.
La solution donnée par la cosmologie moderne s’appuie sur le fait que, en raison de l’expansion de l’Univers, la lumière en provenance des galaxies lointaines est décalée vers le rouge, ces galaxies étant alors moins lumineuses que ne le seraient les mêmes galaxies situées à la même distance mais immobiles, et la brillance de surface des astres les plus lointains décroîtrait avec la distance. Cette décroissance rapide de la luminosité des galaxies en fonction du décalage vers le rouge est effectivement observée, ce qui résout le paradoxe d’Olbers. On pourrait dire que le ciel est effectivement « clair » (de feu) ; mais cette radiation est décalée vers le rouge et le ciel est ainsi plongé dans les ténèbres, en lumière visible.