Dans cet ouvrage, les auteurs mettent en évidence les obstacles à l’évolution des pratiques d’évaluation, obstacles sur lesquels butent actuellement les maîtres, les groupes de disciplines, l’institution, et qui se situent pour la plupart en amont de l’évaluation scolaire proprement dite. Ils montrent que, pour déjouer ces obstacles, il y a nécessite de lier la théorie, aussi bien dans sa composante épistémologique (les savoirs à enseigner) que dans sa composante psychologique (les processus d’apprentissage), les valeurs de référence (la composante éthique), les exigences institutionnelles (notamment tout ce qui a trait à la certification et a la sélection) et les pratiques de classe (l’organisation de séquences d’enseignement et d’apprentissage, avec l’évaluation qui leur est liée). Pour construire leur argumentation et pour illustrer leurs propos, les auteurs s’appuient sur une réflexion pluridisciplinaire en allemand, en biologie et en géographie. Ils précisent les conditions d’une légitimité institutionnelle, pour la certification et l’orientation, de pratiques d’évaluation plus qualitatives, interactives et portant sur des compétences globales. Ils présentent enfin de manière détaillée plusieurs séquences d’enseignement qui mettent en oeuvre la démarche théorique proposée et qui se sont déroulées dans des classes du cycle d’orientation de Genève (élèves de 12 à 15 ans).