Tortolini Barnaba

ANALYSE
ELEMENTS DE BIOGRAPHIE
HISTOIRE DES SCIENCES

Barnaba Tortolini (1808-1874), prêtre et mathématicien italien.
Il fait ses études à Rome à l’université pontificale grégorienne (dirigée par les Jésuites) puis à l’Archiginnasio Romano della Sapienza, il y étudie les mathématiques, la philosophie et la théologie et obtient son diplôme de laurea ad honorem en 1829. En 1832 il entre dans les ordres. Il aura à la fois une carrière écclésiastique au Vatican et une carrière scientifique.
En 1835 il commence sa carrière de professeur à l’université pontificale Urbaniana (institut d’études supérieures de l’Église catholique romaine spécialisé dans la formation du clergé missionnaire), en 1836 il est nommé à la chaire de mécanique et d’hydraulique puis à celle d’analyse à l’université de Rome où il enseignera plus de 30 ans. Il enseigne aussi la physique mathématique au séminaire pontifical romain (1846).
Son domaine de recherches concerne les intégrales définies et elliptiques, le calcul des résidus, les applications des équations différentielles. Il publiera une centaine d’article dans des revues italiennes, françaises, allemandes. Il est un des premiers chercheurs italiens à le faire et à développer des relations avec la recherche dans les autres pays.

A son époque, celle de l’unification italienne (création du royaume d’Italie en 1861), il joue un rôle dans le domaine des sciences et de l’enseignement.

Il crée la première revue scientifique italienne Annali di scienze matematiche e fisiche qui, de 1850 à 1857, publie les travaux des chercheurs de toute la péninsule ainsi que des autres pays, favorisant la visibilité de la recherche en Italie et les relations avec celle des autres pays. En 1858 la revue est restructurée et s’oriente vers les mathématiques pures et appliquées, elle est remplacée en 1867 par les Annali di matematica pura ed applicata et transférée à Milan.
En 1870, refusant de faire allégeance lors de l’annexion de Rome par l’Italie, et d’autre part pour des raisons de santé, il perd son poste à l’université de Rome et se retire de toutes ses fonctions.