Oresme Nicole

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Nicole (ou Nicolas) Oresme (1323-1382), penseur et scientifique français : philosophe, mathématicien, musicologue, physicien, astronome, théologien, et économiste.
Il a étudié au Collège de Navarre et à l’Université de Paris avec Jean Buridan qui l’a incité à travailler à partir des travaux d’Aristote . En 1356 il est nommé grand-maître du Collège de Navarre. Il devient ami du futur Charles V, dont il sera le secrétaire puis le conseiller et l’aumônier. En même temps il est chanoine de la cathédrale de Rouen puis évêque de Lisieux.

Il traduit les ouvrages d’Aristote : L’Ethique, la Politique, les Economiques et le De caelo et mundo.

Il publie, en latin et en français, des ouvrages qui font de lui un précurseur de l’économie politique en même temps qu’un pionnier du langage scientifique français : Commentaire sur l’éthique d’Aristote, (1370), Commentaire sur la politique et les économiques d’Aristote, (1371) et le Traité des monnaies (De origine, natura, jure et mutationibus monetarum).

Ses contributions les plus importantes aux mathématiques se trouvent dans le Tractatus de configuratione qualitatum et motuum, où il invente un système de coordonnées géométriques qui pose les fondements de la géométrie analytique. Dans l’Algorismus proportionum et le De proportionibus proportionum il développe la première méthode de calcul des puissances avec des exposants irrationnels. Travaillant sur les séries, il prouve la divergence des séries harmoniques .

Il réfute la théorie de la mécanique d’Aristote, en envisageant les lois comme étant de type fonctionnel, ce qui sera la doctrine de Copernic et de ses disciples. Il propose son modèle astronomique dans Le livre du ciel et du monde (1377) et dans Le traité de la Sphère. Ses travaux annoncent les futures découvertes de la loi de la chute des corps et le mouvement de la Terre autour du Soleil.

Son œuvre, à la fois monumentale et variée, fait de lui un des plus grands penseurs du 14e siècle et un précurseur de la science moderne.