Monge Gaspard

ANALYSE
ELEMENTS DE BIOGRAPHIE
GEOMETRIE

Gaspard Monge (1746-1818), mathématicien français.
Très jeune il est remarqué par ses capacités exceptionnelles, au collège de oratoriens à Beaune et à Lyon où il fait ses études et est chargé des cours de sciences physiques dès l’âge de 17 ans. Puis il est engagé comme dessinateur à l’Ecole royale du génie de Mézières, où il se lie avec Charles Bossut qui y est professeur, et il sera chargé de la réalisation de plans de fortifications et de cours de mathématiques.
Il publie ses premiers travaux en 1770 puis plusieurs mémoires de mathématiques sur le calcul des variations, la géométrie infinitésimale, la théorie des équations aux dérivées partielles et la combinatoire. Dans les années suivantes il publiera aussi des travaux de physique et de chimie.
Ses travaux sont considérables et portent sur des sujets variés, principalement en géométrie et ses applications.
La géométrie descriptive , à laquelle il a laissé son nom, ne semble pas avoir été à cette époque la cause de sa notoriété, considérée sans doute comme une branche mineure. Ses travaux en géométrie analytique dans l’espace sont eux aussi très importants (son cours Applications de l’analyse à la géométrie a été réédité), il étudie courbes et surfaces en utilisant les dérivées partielles.
Membre de l’Académie des Sciences, il a de nombreuses relations parmi les scientifiques mais aussi de futurs hommes politiques comme Jean-Nicolas Pache.
Il est un des scientifiques en vue lorsque survient la Révolution, à laquelle il prend part comme membre du Club des Jacobins. Pendant la Convention (1792-1795) il est ministre de la Marine, poste dont il démissionne dès avril1793.
Pendant la période révolutionnaire il travaille activement sur des projets militaires et sur une réforme du système éducatif. Il est un des fondateurs de l’Ecole Polytechnique et de l’Ecole Normale Supérieure.
Il est aussi un des promoteurs du calendrier révolutionnaire et du système des poids et mesures basé sur la numération décimale.
Il suit Bonaparte en Italie puis en Egypte où il fait partie de l’expédition scientifique qui fonde l’Institut d’Egypte dont Monge est le président.
Après le 18 brumaire il est nommé membre du Sénat conservateur, une des assemblées du Consulat et de l’Empire. La Restauration marque la fin des responsabilités et des honneurs pour Monge.
Monge a été un brillant géomètre, un excellent professeur et un grand organisateur.

Outre la géométrie descriptive, son nom est lié notamment à plusieurs théorèmes de géométrie, à un théorème sur le comportement de fonctions de plusieurs variables au niveau d’un point critique, au problème de Monge-Kantorovich, problème d’optimisation en économie (en théorie du transport), Il a été inhumé au Panthéon lors du bicentenaire de la Révolution.
Voir sur le portail des IREM la page consacrée à la Géométrie descriptive (1799) de Monge : http://www.univ-irem.fr/spip.php?article1307