Au début de l’article, l’auteur souligne l’importance que revêtent les réponses que l’institution scolaire (enseignants, décideurs, etc.,) fournit (ou ne fournit pas) au problème de savoir comment susciter chez les élèves l’intérêt et la curiosité en mathématiques.
Il examine en premier lieu les conditions par le biais desquelles s’effectue l’apprentissage des savoirs mathématiques. Plusieurs types de facteurs contribuent à la mise en place de ces conditions : socio-culturels (types et niveaux d’attentes, …), institutionnels (besoins en formation, …), professionnels (conception du métier, de la discipline), pédagogiques (pratiques pédagogiques, contenu de formation), psychologiques (rôle de l’affectivité dans l’apprentissage)…
Ensuite, l’article est centrée sur la question de l’accès au savoir enseigné. L’auteur remarque que l’institution scolaire à travers les programmes, la formation des maîtres, ne se prête guère à une approche des connaissances favorable à l’interdisciplinarité, au travail autonome, le régime de l’apprentissage des connaissances étant celui de l’encyclopédisme et de l’accumulation. Il aborde ensuite la signification à donner à l’expression « susciter La curiosité ». Il s’agit selon l’auteur : « de permettre de faire émerger le besoin de faire des mathématiques, dans une démarche collective et ayant du sens par rapport au vécu de chacun. Et faire des mathématiques, c’est accepter des enjeux, répondre à des questions que l’on fait siennes, et pour cela résoudre des problèmes dans lesquels il y a des mathématiques, c’est-à-dire des outils conceptuels à faire opérer ou à construire. Au cours d’activités variés dans un cadre interdisciplinaire lorsque ces activités prennent un sens réel chez les élèves, l’intérêt et la curiosité pour les mathématiques sont relancés ».