L’association sort ébranlée de la Seconde guerre mondiale et la Libération fait naître un sentiment de reconstruction. Elle devient l’APMEP, enlevant l’adjectif « secondaire », et s’ouvre à tous les ordres d’enseignement. L’accélération du mouvement scientifique porte l’association vers les mathématiques modernes. S’en suivent une multitude de conférences pour préparer les professeurs aux mathématiques axiomatiques. La Charte de Chambéry finalisée en 1968 explicite la légitimation de la réforme, en indique les étapes et l’objectif à atteindre. Les contenus de l’enseignement sont axés sur les mathématiques modernes, la méthode d’enseignement prônée est la pédagogie active, l’expérimentation dans les classes semble une nécessité. Si les programmes de 6e et 5e donnent satisfaction, l’inquiétude vient avec ceux de 4e, à la rentrée de 1971, ce qui motive la rédaction de la Charte de Caen, qui insiste en particulier sur l’innovation et la formation des maîtres.
L’APMEP prône aussi la décentralisation avec la création des Régionales indépendantes sous statut loi de 1901, et une structure du système éducatif uniformisantes, sous statut loi de 1901, et une structure du système éducatif uniformisante avec un tronc commun jusqu’au lycée, gage d’une réelle démocratisation.